Bilan de santé de la Pac Le nouveau redéploiement des aides en faveur des éleveurs, proposé par Sarkozy, divise les syndicats
En Alsace, Nicolas Sarkozy président de la République, alors en déplacement, a proposé de revoir le Bilan de santé de la Pac pour rendre la politique agricole européenne plus favorable aux éleveurs. JA, Orama, la CR et sa section spécialisée Opg sont contre tout aménagement. La CP y voit au contraire l’opportunité d’une plus grande justice en faveur des filières élevage.
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En fait, les céréaliers Opg de la CR, en congès dans l'Aube (nous y reviendrons ultérieurement) ne veulent pas payer les conséquences d’une Pac qu’ils ont toujours condamnée et dont sont aujourd’hui victimes les éleveurs. Une éventuelle baisse des aides du premier pilier est selon eux, une nouvelle menace portée contre eux pour les empêcher de profiter des prix actuels « trop élevés selon la Fnsea et le ministre de l’Agriculture ».
« Seuls 5 % des aides du premier pilier peuvent encore être redéployées »
JA et Orama sont aussi opposés à une révision du Bilan de santé de la Pac. Le syndicat présidé par Jean Michel Schaeffer a estimé ce même 25 janvier qu’elle ne pourrait conduire qu’à une nouvelle division du monde paysan, entre éleveurs et agriculteurs. « Or c’est unis que les agriculteurs doivent aborder la nouvelle année pour peser sur les orientations à donner à la nouvelle Pac ».Quant à Orama (Agpb, Agpm et Fop), Philippe Pinta avait fait connaître sa position au Sommet du Végétal dès le lendemain de l’annonce de Nicolas Sarkozy, alors en déplacement en Alsace pour les vœux au monde rural.
La Confédération paysanne ne partage pas les opinions des trois autres syndicats. « Ce redéploiement en faveur des filières de l’élevage serait de bonne augure si des mesures pour stabiliser les marchés agricoles étaient prises. Ses chances de réussite seraient pus importante ». Selon le syndicat de Bagnolet, la proposition de Nicolas Sarkozy montre que le Bilan de santé élaboré en 2008 était trop timide.
« Aujourd’hui les marges de redistribution disponibles sont plus faibles. Seuls 5 % des aides du premier pilier peuvent encore être redéployées ».
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